Le murmure des feuilles au sommet de l’olivier

Sur la colline où pousse un vieux champ d'oliviers, Jeanne s'était souvent arrêtée pour écouter le vent raconter ses histoires.

Elle aimait particulièrement ces après-midis d'automne, quand la lumière dorée filtrait entre les branches, faisant danser les feuilles dans une mélodie douce. Ce jour-là, alors qu'elle gravissait le chemin étroit vers le sommet, un bruit étrange attira son attention. Ce ne semblait pas être le vent, mais une rumeur plus subtile, presque comme un chuchotement.

Intriguée, elle s'approcha d'un arbre plus vieux que les autres, dont le tronc noueux portait les cicatrices du temps. En posant sa main sur l’écorce, elle sentit une vibration légère, presque imperceptible. Jeanne se demanda alors si ces arbres ne conservaient pas les souvenirs de ceux qui les avaient plantés.

Au lieu de chercher une explication science ou logique, elle décida de se laisser porter par cette sensation, de fermer les yeux et d'imaginer ce que le vieil olivier pouvait raconter. Dans son esprit, elle vit des scènes anciennes : des mains patientes, des jours de pluie et de soleil, des familles qui avaient partagé des récoltes et des rires sous son ombre protectrice.

Le temps semblait s'arrêter, et Jeanne comprit qu’il n’était pas nécessaire de tout comprendre pour ressentir une connexion profonde avec la nature. Elle resta longtemps sous l'arbre, paisible, laissant les murmures invisibles apaiser ses pensées.

Quand elle retrouva le chemin du retour, l’air semblait chargé d’une tendresse nouvelle. Jeanne n’aurait pas de récit précis à partager, mais elle savait que cette rencontre inattendue avait laissé une empreinte dans son cœur, un dialogue simple et silencieux avec le monde qui l’entourait.