Sous les lampions du vieux quai

Ce soir-là, le vieux quai était animé par un petit festival local, avec des lumières colorées suspendues entre les vieux postes en bois. Claire, photographe amatrice, était là pour capturer l'ambiance particulière de cet endroit rarement visité.

Tout en réglant son appareil, elle remarqua un homme qui vendait des lanternes en papier. Ses yeux pétillaient d'une gentillesse discrète. Intriguée, Claire s'approcha et demanda comment il fabriquait ces lanternes.

L'homme, appelé Thomas, expliqua qu'il apprenait cet art avec son grand-père avant que ce dernier ne parte vivre à l'étranger. Cependant, Thomas avait du mal à vendre ses créations, car très peu de gens s'intéressaient à ces traditions.

Claire proposa alors de prendre des photos des lanternes allumées et de partager leur beauté sur son blog. Thomas accepta avec un sourire, et ensemble, ils créèrent une petite série pendant que la nuit tombait.

Au fil des heures, ils parlèrent de leurs rêves et de leur passé, trouvant un lien inattendu entre la photographie et l'artisanat familial. Claire sentit une connexion profonde, mais aussi une certaine peur que cette soirée soit juste un beau moment éphémère.

Quand le festival se termina, Thomas lui offrit une lanterne, et Claire lui donna une copie de ses photos. Ils se séparèrent avec la promesse vague de rester en contact, mais sans certitude de revoir l'autre.

Sur le chemin du retour, Claire réfléchit à ces instants de douceur et d'authenticité. Parfois, la beauté réside précisément dans ce qui ne dure pas, dans ces moments suspendus où deux cœurs se croisent sans besoin de mots ni d'engagement.

Elle pensa que la vie pouvait être remplie de ces surprises fragiles, où l'on accueille la magie brève sans chercher à la retenir trop fort.